... et la chenille deviendra papillon

Le voyage est bien commencé,

Désormais, suivez nos aventures sur http://lesaventuresdesbipedes.blogspot.com

et bientôt sur

http://elcaminodelpipingcar.blogspot.com 

La batterie photo a chauffé, la liberté à bout de bras, la chaleur du soleil dans le cou, l'immensité du monde inondant nos yeux.

C'est un crève coeur que de partir, tellement un tel voyage vous prend aux tripes.

De l'off-road bouleversant, un autre monde s'offre à nous, le tintamarre du moteur, la danse incontrôlable des roues, le choc des cultures, les prises de vitesse, le freinage précipité, les jumps à volonté, les routes sinueuses, des paysages grandioses à notre portée.

Ici, on apprend le contrôle, on dompte les montagnes, on prend le pouvoir sur les dunes de sable, on arrache nos rêves à ces terres infranchissables.

Seule la tombée du jour peut nous arrêter!

C'est un voyage qui se passe de mots tellement nos souvenirs ressemblent à des cartes postales.

De belles rencontres, de beaux échanges, un beau partage

Merci continental

Je reviendrai,

inch Allah!

Une croquette en ébullition, un sourire de joker collé au visage, des va-et-vient en vitesse accéléré sur le pallier, ça déménage quand Yayou se transforme en écolière, ma couche de l'école? et ma robe, mon parfum? Et mon sac? moi je veux une tartine au choco, il est où mon lit de l'école.

Un vent de folie a traversé le couloir, c'est géant; notre miss  courant dans tous les sens, une énergie de spontanéité envahissant l'atmosphère, une légèreté contagieuse, du bonheur à l'état pur..

C'est en courant que tu as sauté de la voiture, ouvert la barrière, ouvert la porte, à peine le dos tourné et ton manteau était déjà par terre, en deux temps trois mouvements ton sac était délicatement déposé sur l'étagère. Comme un poisson dans l'eau.... Ton premier jour d'école, ma croquette. deux ans et demi, des étoiles dans les yeux, prête pour de nouvelles rencontres, un attroupement autour de toi,... c'est qui elle, et lui c'est qui? comment il s'appelle...., ton frère faisant les présentations.

Pour finir,deux anges de l'autre côté de la fenêtre, mes petites têtes blondes. envoyant des bisous atterrissant au gré du vent, tantôt dans le cou de papa tantôt dans mon cou, vos baisers ayant cette faculté de me retrouver où que je sois, et cette fois-ci c'était à mon travail.

Je pourrais faire tout un laïus sur la symbolique de cette soirée, qu'elle signe un nouveau départ, un nouveau chemin de vie, une renaissance, un .......

Mais non, bordel, on fait la fiess parce qu'on aime ça, parce que c'est le pied, parce qu'on devrait faire ça plus souvent, parce qu'il y a que le plaisir qu'on s'offre et quel plaisir d'avoir réunis sous notre toit tous nos amis.

Parce que des moments pareils font des souvenirs impérissables, parce que notre maison garde les empreintes  de dizaines d'âmes, parce que c'est juste flippant de se dire qu'on se barre pour huit mois et que merde vous allez tous nous manquer.

Hasta luego a todos y todas

bienvenido sur nos nouveaux blogs: http://lesaventuresdesbipedes.blogspot.com

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Les aventuriers, le retour!!

Le parfait costume d’aventuriers dans le placard ?

Nos cartes topographiques héritées de génération en génération au grenier

La boussole toujours dans les rayons de décathlon ?

Le cric hydraulique dans le coffre du camping-car dans sa boîte encore jamais ouverte ?

Ça c’était sans compter sur mon petit roi de mari, et quoi ! va falloir encore ériger une statue dans le jardin à son effigie, ce ne sera plus notre petit nid d’amour mais un véritable musée ici.

Bref, branle bas de combat dans la maison, objectif sélection ultime pour le Conti 4x4 trophy.

L’union fait la force, mon imagination associée à la persévérance et l’optimisme de mon homme, nous voilà face au désert de nos compétences.

Une semaine pour être maîtres en orientation, champions de lecture de carte, aventuriers des sables, fins connaisseurs des joyaux marocains, une semaine pour former une équipe soudée( facile, ça on a déjà expérimenté), capable de surélever un 4x4 et de changer une roue.

Chrono en main, rien ne peut nous arrêter, seules quelques courtes nuits pour souffler.

Dimanche, jour J, levés à l’aube, premier défi réussi, en route vers le Brabant Wallon, là :un monde de sable nous attend, sont éparpillés les fameux mastodontes du désert, l’œil vif, l’oreille aux aguets, en quête de la moindre info, on tremble face à l’énorme dune en face de nous.

On fait le vide, impossible de reculer, on fonce ou plutôt on prend soin d’étudier le terrain, on ne prend pas de risque inutile, calme olympien au programme, la dune on en a fait qu’une bouchée, la marche arrière en pente, une réussite absolue, glissements de pneus calculés, sourires plaqués sur nos visages, on franchit une à une toutes les épreuves pour enfin savourer une victoire si incroyabl!!

Forts de notre entêtement à vouloir vivre la vie, à prendre soin de nos envies, à choisir le bonheur comme seule arme, c’est en aventuriers que nous partons billets en mains pour une nouvelle aventure encore plus spectaculaire, le désert de l’Atlas et du Sahara.

Départ prévu novembre 2010

Bientôt deux ans  que la chenille a bousculé nos certitudes, bientôt deux ans qu'on vivote entre hôpitaux et centre de rééducation, qu'on fait en sorte que demain puisse exister. Dans trois mois, une page importante va se tourner avec vue sur nos rêves les plus fous.

Ma tête est aujourd'hui un grand carrefour par lequel passent  les plus belles folies ainsi que les plus grandes incertitudes.

Chaque jour, se profilent de nouveaux rêves, réalistes ou non. C'est bien simple, on change d'avenir environ tous les trois jours.  Je me vois dentiste au Guatemala ou ébéniste au Costa rica, pendant que mon homme s'imagine gérant de finca ou rangers.

Je crois qu'après cette tempête cérébrale, nous aurons fait, en tout cas en  pensée (c'est déjà ça),  à peu près tous les jobs de la terre.

On se plonge jusqu'aux petites heures dans des mines d'informations, sans toujours savoir les trier d'ailleurs, internet devient alors notre meilleur ami ou ennemi (c'est à voir).

Dur, dur de choisir une plage paradisiaque parmi des dizaines, une forêt tropicale plutôt qu'une autre, entre un paradis à ciel ouvert et un archipel nous promettant les plus beaux souvenirs . Voilà à quoi se résument nos dilemmes de ces jours derniers.

C'est que parfois on se surprend à souffler tellement il est difficile de préparer ce voyage si proche et si lointain à la fois.

Bref, sans s'en rendre compte, le voyage a déjà commencé depuis longtemps, est -ce il y a 18 mois quand  nous en avons émis l'idée pour la première fois,  ou il y a deux ans lors de notre premier face à face avec la chenille, ou peut-être bien avant encore?

Comme pour la vie, nous n'avons pas beaucoup de prise sur ce voyage, c'est lui qui nous façonnera... 

A quoi bon se prendre la tête, alors....??   

Il y a 15 mois j'écrivais:  une chenille a élu domicile dans la boîte cranienne de mon fils (.....) et on va lui offrir un tel voyage qu'elle n'aura d'autres choix que de rester la-bas. (....)

Même si nos illusions à ce sujet sont belles et bien enterrées, ressurgissent encore parfois ..de petites lueurs d'espoir.......

et bien, voilà trois mois passés et les choses roulent. On ne s'arrête plus sur chaque moment passé, on vit tout simplement.

Si on fait un bilan rapide, on ne s'en sort pas trop mal. Certes les dégâts collatéraux sont nombreux mais s'estompent petit à petit. Les déchirements, les questionnements, les craintes s'évanouissent dans nos souvenirs pour faire place aux rires, à la détente, aux plaisir de vivre tous ces bons moments.

Nous nous sentons plus forts que jamais, nous sommes toujours sur le qui vive, toujours les armes aux poings, notre combat est toujours présent, mais l'ennemi n'est plus le même. La chenille fait partie de notre famille, elle cohabite avec nous et semble respecter nos règles de vie. Nous composons avec elle, nous lui accordons le temps qui lui est nécessaire et comptons toujours bien l'emmener en voyage dès la fin de cette année.  Aujourd'hui, nous sommes armés contre le temps qui passe, nos armes sont la patience, l'envie, le désir d'apprendre, la volonté de prendre le temps, de vivre ensemble.

Finies les courses incessantes, les semaines qui passent trop vite, une slow attitude bien maîtrisée avec ses coups de folie, ses coups d'accélérateur. Juste ce qu'il faut, un savant mélange pour que le bon vivre nous engloutisse.

Un voyage lointain, comme but, sans aller voir plus loin, une simple envie de vivre autrement, une envie irrésistible d'avoir plusieurs vies. Pendant six mois, nous serons nomades, chaque nouvel endroit sera pour nous une nouvelle maison, chaque nouvelle rencontre aura le pouvoir de nous donner de nouveaux amis, chaque pas sera un  premier pas, impossible donc de tourner en rond.

Les préparatifs vont bon train même si nous ne respectons aucune logique, l'itinéraire ressemble toujours à une feuille blanche, mais d'ici peu, les animaux inconnus ici mais qui jalonnent les forêts tropicales de là-bas n'auront plus de secret pour nous.

Notre devise : si nous sommes trop préparés, nous risquons de ne pas nous perdre.

Donc la déco du camping car se peaufine. Olivier s'est armé de sa nouvelle perceuse visseuse et moi de mes ciseaux de couture. On voit grand en faisant petit. Tout sera "made in" notre petite famille formidable. On essaye de créer un petit nid douillet, coloré,