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... et la chenille deviendra papillon
19 septembre 2009

Je crois que je suis la plus heureuse des mamans,

Je crois que je suis la plus heureuse des mamans, j'ai des enfants magnifiques.

Je vois, je crois, j'en suis sûr, maintenant mon petit garçon a des atouts qui jusqu'à maintenant étaient insoupçonnables, le petit garçon auquel je rêvais avant même d'être enceinte de lui est en face de moi. Je voulais un petit garçon espiègle, intelligent, déterminé, beau comme un dieu, obéissant et je l'ai, je suis stupéfaite de tous les changements de ces dernières semaines. Cela ne me laisse pas sans voix car je suis heureuse, enfin heureuse de pouvoir dire que des bonnes choses, des choses douces et sucrées sur mon petit bout d'amour.

Toutes ces soirées à debriefer, à essayer de comprendre, à lire des bouquins, à décortiquer tous ses faits et gestes. Des mois pour comprendre cette fragilité, ce manque de spontanéité, ces pleurs déchirants, ce manque d'étincelles dans ses yeux, cette position d'attente. J'ai cru devoir me résigner, me suis culpabilisée de ne pas toujours voir que les côté positifs, je n'en pouvais plus de dire des mots que j'aurais préférés ne jamais devoir dire. Je le sentais instable, malheureux et ne comprenais pas. J'ai bien tenté d'exprimer ces sentiments mais souvent mes appels restaient sans réponse, j'élaborais des plans toutes les semaines pour trouver des solutions, mais j'étais souvent seule à tenter de les appliquer et me résignais le plus souvent, jusqu'au jour où j'ai repris confiance en moi, où je me suis respectée, les réponses à mes questions, je les avais façonnées depuis longtemps mais n'osais pas les imposer, alors j'ai dit, des choses brusques, des vérités transperçantes, j'ai lancé des flèches blessantes mais il fallait un choc, une prise de conscience, et c'est enfin ensemble mon mari et moi que nous avons repris les rennes de notre vie. Nous avons cessé de nous fondre face aux exigences démesurées de notre enfant, nous avons décidé d'accepter ses difficultés et d'arrêter de vouloir absolument les contrer, nous nous attelons désormais à ne plus l'aider, à ne plus faire à sa place, à ne plus décider à sa place. Nous voulons qu'il soit confronté à ses limites et qu'il prenne le libre choix de les surpasser. Nous lui apprenons de nouvelles choses, des valeurs que nous ne pensions pas devoir inculquer, qui nous semblaient naturelles, "si tu veux aller quelque part, demande toi comment faire pour y arriver" réfléchis et analyse les différentes possibilités" Nous lui donnons des pistes et lui laissons le libre choix de les prendre ou non. Petit à petit, nous ne devons plus lui expliquer, il essaye par lui-même, prend de l'assurance, et enfin se laisse surprendre par sa curiosité et explore de nouvelles contrées.

L'auto flagellation est l'un de mes passe-temps favoris alors encore maintenant j'essaye de comprendre comment nous en sommes arrivés à un stade où notre enfant ait toujours besoin de l'assentiment d'un adulte pour faire quelque chose, que sans consigne, il était perdu.

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